le banc à Nangis

KMK est une compagnie artistique dont le terrain d’exploration et d’expression est essentiellement l’espace public. Son approche architecturale et sa dimension humaine propose de mettre en jeu tout type d’espace de manière visuelle, narrative, douce, contemplative et conviviale afin de tisser une relation ludique, poétique et sensorielle avec le paysage.

création sonore à Voulx
Construction du comité des promenades

Démarche artistique

KMK construit un langage, invente des processus de création où s’entremêlent et se répondent différentes disciplines artistiques notamment les arts visuels, la performance, la création sonore, la danse et la littérature.

Les projets de KMK scrutent notre quotidien, notre manière d’être au monde, les espaces que nous fabriquons, notre géographie intime et notre rapport aux paysages. KMK cultive un art de l’expérience où le spectateur est placé dans une situation particulière.

Depuis une quinzaine d’années, KMK a privilégié les créations en lien étroit avec un territoire en intervenant sur des temps longs, en développant une écriture contextuelle et en partageant avec le public les différentes étapes de la création, dans un esprit de rencontre et d’hospitalité. Pour ce type de projets, la question de la trace, de ce qui est laissé au moment de partir fait partie intégrante de la démarche : transmission de films, livrets, cartes de promenades…

Fondée en 1989 par un collectif de plasticiens-scénographes, la compagnie a déjà eu plusieurs « vies » et lieux de résidence. Sa base, toujours francilienne, est actuellement située à Fresnes (Val-de-Marne).

la passerelle de Monplaisir

Approche architecturale

KMK s’inspire et aime révéler l’architecture de nos lieux de vie. Sa démarche est proche de celle d’un projet architectural, sa construction poétique se déroulant en plusieurs phases : habiter un lieu, rencontrer et laisser une trace.

La marche, la danse, la photographie et le dessin sont des outils de captation sensoriels qui permettent à l’équipe artistique de proposer un diagnostic sensible du site. Cette phase d’immersion comprend la rencontre avec l’existant  : contexte, topographie, climat, ambiance, couleurs, matières, habitants, histoires... Cette première esquisse fait apparaître les lignes de force, les dynamiques, les friches et les terrains à bâtir d’un territoire. Par un intérêt partagé par l’urbain et une connivence de regards, la compagnie met en lumière les rencontres formelles improbables et les ambiances étonnantes.

Observant l’aménagement du territoire, KMK débusque des lieux dans lesquels les usages sont inhabituels ou surprenants. La compagnie porte son attention sur ceux qui éprouvent les lieux afin de les mettre en scène à travers des expériences artistiques qui affinent les perceptions du public. KMK laisse ensuite une trace qui peut être une installation, un événement, une collection de cartes ou d’image qui se présente comme un dialogue avec le territoire.

promenade au lever du jour à Monplaisir

Dimension humaine

L’approche humaine est un ferment des créations de KMK. L’espace ne s’envisage pas sans ses trajectoires et ses vibrations créées par et pour le vivant. KMK envisage la création comme un tissage de points de vue à vivre. Ses spectacles sont des expériences qui mettent en scène le réel et s’inscrivent dans un vécu commun.

Pour ce faire, l’équipe artistique déploie une approche documentaire des rencontres à travers l’image et le son afin de mettre en récit et collecter les ressentis et les tranches de vie. Le travail avec les instances de la vie locale et citoyenne facilite l’entrée en contact avec des groupes définis afin de faire entendre des voix, des regards, des lieux et mettre en scène des corps dans la ville.

À travers la photographie, la création sonore et les installations plastiques, les créations font ressortir les usages comme une matière vivante. Ils racontent les liens invisibles tissés dans l’environnement comme une cartographie sensible.